Un jardin secret… à moi !
- 22.03.11
Le jardin secret, est un espace bien à soi dont on est seul à connaître l’existence et à avoir les clefs. Ce sont des moments de grande liberté qui échappent au regard et au possible jugement de notre entourage le plus proche. Jamais personne n’aura à s’en plaindre, vu que personne n’est invité à y pénétrer.
Restons dans le domaine de la nourriture. On peut imaginer une nutritionniste qui aurait dans son jardin secret quelques écarts alimentaires, comme un Big Mac arrosé de Coca !
Ou au contraire, une ado qui, sans jamais en avoir parlé à ses copains, s’intéresserait, à la grande cuisine française. Ou encore… ou encore quoi par exemple ? L’écriture d’un conte où le héros renverse sur la tête d’un parent trop autoritaire le plat de soupe plein de trucs visqueux qu’on le forçait à avaler ?
Et si vous nous racontiez, à propos de la nourriture, ce que vous avez déjà mis en scène dans votre jardin secret et que vous pouvez aujourd’hui révéler sans la moindre gêne. Ou alors les idées qui vous passent par la tête, là maintenant en lisant cette invitation au partage !
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3 Réponses à “Un jardin secret… à moi !”
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Les bons mots, c’est comme les bons plats, c’est quand on peut les partager en tablée qu’ils sont meilleurs… Gamin, j’avais trouvé irrésistible une réplique d’Astérix à Obélix, tous deux perdus en pleine mer, affamés et obligés de pêcher pour manger. Au grand dam d’Obélix, d’ailleurs, qui ne supporte que le sanglier. C’était un jour où ma mère avait préparé du poisson pour toute la famille. Chacun avait bien sûr un truc à dire sur la richesse des protéines aquatiques et les bienfaits du phosphore. Mon père, aussi rétif qu’Obélix à goûter un plat qu’il ne connaît pas encore, déclare que, lui, de toute façon, il n’aime pas le poisson. La perche était trop belle ! Je lui réchauffe du tac-au-tac la fameuse réplique d’Astérix : » Tu devrais, ça rend intelligent ! « . Froid cuisant. Mon père n’aimait pas le poisson, mais il le respectait plus que mon humour : alors que j’étais attablé en face de lui, il a réussi à me servir un aller-retour sans rien renverser !!
Maintenant que mes gosses sont en âge de dégauchir leur bagou en public, souvent à mes dépens, je sais combien il est difficile de rester suffisamment adroit pour ne vexer personne. -
Oserais-je raconter ? Une honte de petite fille tue longtemps, longtemps. J’avais 8 ans. Autour de la grande table, étaient rassemblés les amis de mes parents (une vingtaine, pas moins !). Arrive la choucroute. Je détestais le chou ! Ma mère qui le savait, me sert de la charcuterie et des pommes de terre. Tous les convives félicitent la maîtresse de maison pour sa cuisine. Voulant participer, je déclare que j’adore la choucroute et que ce que j’en préfère est… le jambon ! L’éclat de rire qui a suivi tout autour de la table m’a fait rougir comme une pivoine. Mais je n’ai compris que bien après pourquoi ! Aujourd’hui, promis, j’aime tout dans la choucroute.
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Je suis ce qu’on appelle une grand personne, une adulte en somme. Lorsque je travaillais en entreprise, je rêvais de gagner au Loto (j’en rêve toujours d’ailleurs…) et de faire comme dans la pub : pénétrer, lors d’une réunion du Conseil d’Administration, en maillot de bain, cintrée d’une bouée-canard, en faisant des pieds de nez à tous, l’ensemble illustré de quelques bruits tonitruants! Fin de la bienséance feinte, fin des contraintes oratoires, bref, fin d’une certaine forme de servitude, le tout accompagné d’une vraie jouissance de l’instant. D’ailleurs, rien qu’à imaginer les airs contrits voire stupéfaits que mon entrée fracassante aurait suscitée auprès de cet oratoire, je me sens mieux! Mais ne le répétez à personne…