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Le skrei : Une pêche ancestrale

L’histoire du cabillaud est celle d’une pêche ancestrale, d’aventures de marins et d’un mythe qui est devenu, au fil du temps, un patrimoine commun.

Le Skrei, « joyau » des Cabillauds pour les gourmets
Présentation et mode de vie du skrei Gastronomie et recettes!
Le skrei : Une pêche ancestrale Réglementation et avenir du cabillaud

Les vikings, de fins connaisseurs

viking drakkarLa pêche au Skrei remonte au xe siècle après Jésus-Christ lorsque les Vikings norvégiens, qui ont été parmi les premiers à faire le commerce de cabillauds, ont reconnu sa valeur. La première exportation de Skrei s’est faite vers l’Angleterre en 875 après J.-C. Au début des années 1100, un roi a même ordonné à chaque pêcheur de lui payer une taxe de cinq skreis.

Entre le neuvième et le onzième siècle, les Vikings partent à la conquête de l’Europe et attaquent l’Angleterre, l’Irlande et la France. Ils vont même en Méditerranée et jusqu’à Constantinople, apportant avec eux la base de leur alimentation : le skrei.

À partir du xive siècle, les commerçants du nord assurent la distribution du Skrei à travers toute l’Europe chrétienne. Cela entraine l’accroissement des échanges de produits tels que la farine, le seigle, le malt, la bière, le matériel de pêche,…

La Norvège est l’un des pays (avec le Japon) où l’on trouve les plus anciennes réglementations sur la pêche. Dès le XVIIIe siècle, les matériels de pêche jugés trop efficaces ont été interdits. À cette époque, on pêchait principalement selon une méthode bien déterminée, c’est-à-dire avec une ligne, un hameçon et un leurre. Puis, d’autres méthodes sont apparues, comme le filet, accusé d’être une technique de « riches et d’étrangers ». Le rendement était meilleur, le filet ramenait à bord des prises plus importantes. Mais ces méthodes ont été accusées d’être à l’origine de la raréfaction du poisson. Des plaintes ont été adressées auprès du roi et le résultat fut l’interdiction du filet. Dans l’archipel des Iles Lofoten, la première réglementation relative à la pêche est apparue en 1816.

L’époque moderne

Chaque année, au début du mois de février, dans les petits villages enneigés, les enfants guettent l’arrivée du skrei. Les pêcheurs préparent leurs hameçons : le skrei, comme le bar, se pêche à la ligne. La nature est bien faite : il arrive dans les eaux que les orques viennent juste de quitter, lancés à l’alimentaire poursuite des harengs. Mais il faut se dépêcher : le skrei entamera la traversée du retour vers la fin du mois de mars.

La pêche commence au petit matin : la nuit polaire (Les Iles Lofoten sont au-dessus du cercle polaire) a obscurci la région pendant un long mois, de la mi-décembre à la mi-janvier, le jour se lève à peine et continue à se coucher tôt, très tôt…

Il s’agit de l’une des plus anciennes et des dernières pêches saisonnières du monde. Elle reste très artisanale. Les pêcheurs norvégiens utilisent de petits chalutiers longs de dix à quinze mètres maximum, très typiques, avec deux hommes à bord et équipés d’une voile qui stabilise le bateau au milieu des fjords glacés. La pêche au skrei est donc surtout une pêche à la ligne. Les lignes de 600 mètres de long comptent environ entre deux-cent et deux cent-cinquante hameçons.

De retour au port, la pêche du jour est, soit rapidement expédiée à l’état frais partout dans le monde, soit préparée pour le séchage.

skreiPour obtenir un poisson séché parfait, il faut que son corps soit exempt de blessures. Même un petit trou d’hameçon risque de perturber son évolution. Lavés soigneusement à l’eau de mer, les poissons sont ensuite joints par deux au niveau de la nageoire caudale, de manière à pouvoir les suspendre à cheval sur des rondins de bois. Reste à la nature d’accomplir son travail et produire les meilleures morues séchées du monde. On les retrouvera ensuite, sous le nom de Bacalao en Espagne, de bacalhau au Portugal ou stoccafisso, en Italie, le pays qui achète les deux tiers de la production norvégienne. D’immenses échafaudages, sorte de «villages» de grandes perches en bois décorent le paysage..

Tout est bon dans le skrei

Les norvégiens (et de plus en plus d’étrangers) dégustent même la langue et les joues du skrei : les enfants, dès l’âge de six à sept ans, viennent, après l’école, les récupérer d’un coup de couteau habile sur la tête des poissons que la pêcherie, c’est une tradition, leur met de côté. Ils vendent ensuite le fruit de leur travail pour se faire de l’argent de poche !

Tout au long de l’année, ces bateaux naviguent le long des côtes de Norvège, où ils bénéficient de la présence de plusieurs populations de cabillauds. En premier lieu, le skrei, cabillaud arctique de la mer de Barents, vient ensuite le cabillaud des fjords de Norvège, pêché le long des côtes. Enfin, en quantité beaucoup plus restreinte, on peut désormais trouver du cabillaud d’élevage.

La Norvège est le second pays exportateur de produits halieutiques, après la Chine.

La France et la Russie sont respectivement le premier et le second marchés d’exportation du cabillaud frais en 2009. La France a importé pour plus d’un demi-milliard d’euros de produits de la mer norvégiens.

 > Comment vivent les poissons ?


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