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Mais arrête donc de grignoter ! |

Mais arrête donc de grignoter !

Les bons conseils de Natacham

Chroniques
Un petit gâteau par-ci, une cuillerée de pâte à tartiner par-là, juste avant une poignée de pétales de maïs sucrés et un mini paquet de chips… Oups, c’est la cata et vous le savez. Aidez-le à s’arrêter !

Je grignote, tu grignotes,...Je grignote, tu grignotes, nous grignotons.
Et oui, le grignotage est souvent une affaire de famille. Normal, on connaît la vertu de l’exemple. Alors avant d’incriminer vos petits, commencez par balayer devant votre placard et demandez-vous si vous n’êtes pas sujette vous aussi à cette fâcheuse manie… Manie qui se traduit par une envie ou un besoin de manger des aliments sans préparation, simples, faciles à mettre en bouche, généralement attrapables du bout des doigts. Ce qu’on appelle aussi le « snaking » est un phénomène très, trop, à la mode ces temps-ci. Il faut dire qu’entre les distributeurs au bureau, à la gare, sur le quai du métro et les points de vente aux quatre coins la tentation est partout. Et ne parlons pas de la maison. L’objet du délit est partout (ou peut l’être). Placards, frigo, table basse, étagère, table de chevet, bureau, coin de l’ordi les idées de stockage ne manquent pas.

Pourquoi tu grignotes ?

partout, partout,...On grignote parce qu’on a faim mais pas le temps de faire une vraie pause repas, parce qu’on est stressé et qu’on s’apaise soudainement en mangeant un aliment « doudou », parce qu’on s’ennuie et que pendant qu’on s’occupe le palais on tue le temps, parce qu’on déprime et que l’apport de sucre agit sur le taux de sérotonine (le neurotransmetteur responsable de notre bonne humeur !). Mais il arrive aussi que l’on grignote juste parce qu’on en a pris l’habitude seul ou en famille et que le réflexe “pavlovien” s’installe : j’allume la télé et je grignote des chips. Je fais mes devoirs en avalant un paquet de bonbons. Je prends mon café et je descends une demi-tablette de chocolat. Ensuite, corps et esprit sont conditionnés par cette association. Le risque ? On ne se concentre qu’à moitié sur ce qu’on mange, voire pas du tout, et la sensation de satiété n’arrive pas comme lorsqu’on mange en « conscience ». C’est presque comme si on mangeait du vide… les calories en plus.
Le bon réflexe avec nos enfants : Leur expliquer très tôt les méfaits du grignotage. Ils sont capables de comprendre quand c’est expliqué clairement ! S’ils grignotent, essayer de comprendre avec eux pourquoi…de réétudier la composition du repas précédent afin que la satiété soit durable. Et de résoudre avec eux ces petits ou gros tracas.

Pourquoi c’est nul ?

c'est la cerise sur le gâteauLe grignotage augmente l’apport calorique et le plus souvent avec des calories « vides » c’est-à-dire sans apport nutritionnel intéressant. Du « mauvais » gras, des sucres rapides, on n’a rien trouvé de pire. En plus, notre rythme chrono-biologique n’est plus respecté. On ne se cantonne plus aux heures fixes des repas et les sensations de faim et de satiété en sont toutes chamboulées. Or, c’est en anticipant les repas que le processus de digestion et donc d’assimilation des aliments se met en place correctement. Et cerise sur le gâteau, on met les dents en contact avec des aliments bien plus que nécessaire. Les grignoteurs ne se lavant pas les dents entre deux prises.
Le bon réflexe avec nos enfants : Les faire dîner à heure fixe, même si on rentre tard du bureau ou que l’on sort entre adultes. Réguliers, les repas programment les fonctions digestives par anticipation chrono-biologique et c’est une garantie de bonne assimilation des nutriments.

Promis, j’arrête !

Pas toujours facile de réfréner ce qui tend à devenir un comportement compulsif voire addictif. Comme quand on veut arrêter la cigarette, on doit mettre en place une vraie stratégie anti-grignoti !

Quelques conseils à tester :

Quand on rentre du travail, on prend une douche et on se change. Ce sas de décompression repousse voire annule l’envie de se jeter sur un aliment réconfortant, le réconfort se trouvant alors dans cette pause détente.

Si on n’a pas le loisir de prendre une douche, on se lave longuement les mains jusqu’aux coudes. L’eau décharge les ions positifs accumulés au bureau, dans transports et qui « énervent » et incitent au grignotage.

les bons momentsAnalyser tous les moments propices au grignotage (ils ne sont pas les mêmes pour tous) et décider de les remplacer par un autre geste : boire, passer un coup de fil à  ses copines, faire une pause jardinage, coloriage, marcher et prendre l’air…

Revoir tous ses repas et vérifier s’ils sont assez copieux et équilibrés. Un petit-déjeuner trop frugal et la matinée sera animée par des envies de manger !

Si on a du mal à tenir, planifier une pause goûter qui sera le vrai quatrième repas que les spécialistes recommandent à condition qu’il soit intelligent : fruit, laitage, tartine de pain complet, fruits secs, boisson chaude…

se brosser les dentsSe laver les dents après chaque repas permet de repousser l’échéance de prochain grignotage.

N’achetez pas d’aliments propices au grignotage (bonbons, chips, petits gâteaux). Mieux vaut craquer pour une tartine de pain beurré car le temps que vous la prépariez c’est déjà deux ou trois petits gâteaux qui ne sont pas avalés !

Le bon réflexe avec nos enfants : N’associez pas systématiquement moment difficile ou au contraire de détente avec friandise sucrée ou des chips salées… Et si vous craquez pour un plateau télé, faites en sorte que cela reste assez exceptionnel… Enfin, si vous voulez aider vos enfants à se défaire du grignotage « snaking », remplacez les calories vides par des petites brochettes de fruits, des carrés de fromage ou des petits légumes à tremper dans la sauce au fromage blanc…

Jean-Michel Cohen, expert en nutritionMerci au Dr Jean-Michel Cohen, médecin nutritionniste

et à

christian Brun, naturopatheChristian Brun, hydrothérapeute et naturopathe.


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